19/11 : Jaipur

Nous voici donc au Rajasthan, fantasme de nombre de voyageurs. Jaipur en est une très grosse ville (5 millions...), très étendue : nous lui accorderons donc...une journée ! Petit dej dans la grande salle-à manger du rez-de-chaussée, puis départ à pied pour la vieille ville, surnommée la 'pink city' pour ses remparts de grés rouge et la couleur de pratiquement tous ses bâtiments.

Extraordinaire balade de 2 heures dans le bazar, sous les arcades, sur les places, dans les ruelles. Tant d'échoppes, tant d'artisans, tant de petits et micro commerçants, tant de clients, tant d'affaires, tant de négociations : tissus, pierres semi-précieuses, quincaillerie, chaussures, mais aussi tout simplement fruits, légumes, graines, noix, pâtes diverses et variées,... Une merveille d'authenticité, à tel point que c'est à peine si l'on fait attention à nous !

Au passage, nous grimpons en haut d'une tour en forme de minaret (avec belle vue à 360 d.), nous admirons le Palais des Vents (où les Grands Moghols planquaient leur harem), et nous cassons une petite graine chez LMB ("Since 1794"...). Et puis nous partons en 'auto' (rikshaw) jusqu'au Monkey Temple, en pleine campagne, au fond d'une vallée arborée.

Hélas, trois fois hélas, mille fois hélas, les ordures sont là, elles nous ont suivi depuis la ville, elles encombrent le chemin, elles nous font physiquement mal aux yeux... Dans l'enceinte du temple, ça ne vaut guère mieux, et les centaines - oui, centaines - de macaques qui gambadent partout, ne font rien pour arranger les choses. Sur un grand escalier, nous avisons une dizaine de lycéens, garçons et filles, en uniformes bien sûr, et après quelques aimables échanges nous abordons la question de la saleté publique. D'abord peu de réactions, puis cette phrase terrible : "Nous ne voyons plus les détritus dans les rues...", avant de nous dire que, en fait, s'ils étaient venus au temple aujourd'hui, c'était pour...le nettoyer ! Mais l'intérieur proprement dit, pas les abords. Nous les avons félicités et sommes repartis pour Jaipur avec des sentiments mitigés, sinon confus, sur le sujet...

Surtout que le soir même, nous avons rendez-vous avec un tout autre aspect de l'Inde. Le cinéma. Mais le cinéma à l'indienne. Premier rang dans le monde pour le nombre de films produits et tournés (même s'ils tournent souvent plusieurs films à la fois !), et surtout succès mondial du style 'Bollywood' (Bombay Hollywood) fait d'intrigues romantiques hyper simplistes donnant lieu à des chants + chorégraphies extraordinairement bien travaillés, mis au point, et exécutés. Très très très loin des tas d'ordures urbaines et des défécations sur la voie publique.

Donc, nous voilà partis pour un spectacle de 3h, de 18h30 à 21h30, au grand cinéma rose et blanc de Jaipur, le Raj Mandir. Pas loin de 2000 places, complet. Ah, oui, le film... Oh, peu importe le titre... En l'occurrence, c'est Krrisch, du nom d'un superman indien au long manteau de cuir noir qui sauve la veuve et l'orphelin. De la science fiction à la sauce Bollywood, mais qui, rayon effets spéciaux, n'a rien à envier aux meilleurs Spielberg. La salle vit le film intensément, d'autant plus que les acteurs ont tendance à surjouer, parfois genre 'grand guignol'. La salle, sauf trois abrutis juste à côté de nous qui passent leur temps à téléphoner en hurlant sans vergogne. Et personne ne râle...sauf moi !

Rentrés à l'hôtel, nous nous faisons une salade de fruits sur la terrasse, en jetant les pépins de mandarines dans le cendrier placé à cet effet...

Comments

[zaza]

JE NE CONNAISSAIS PAS LE GENRE DU CINÉMA INDIEN ÉTONNANT NON?? DIRAIT UN HOMME QUE NOUS CONNAISSONS TOUS EN REVANCHE BIZ ..ZA

[Jacmic]

C'est comme toujours écrit(décrit) dans un style vif et souriant.

Un vrai plaisir de vous accompagner et vous envier un peu, de rêver...

Jac et Mic Préfol