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Notre Tour du Monde en 80 jours
12 novembre 2013

10/11 : Kolkata (3ème jour)

[Deux rectifications avant de continuer :
1} Le film du Pont sur la rivière Kwae est de 1957, bien sur (j'étais en 3ème B2 au Lycée Charlemagne), et non pas de 1968.
2) Le fleuve de Kolkata, le Hooghly (avec un h), est en fait un défluent du Gange, qui va se jeter dans l'océan au Bangladesh, juste après avoir reçu le renfort, massif, du Brahmapoutre]

Deuxième journée d'immersion dans la réalité indienne, si multiple.

C'est d'abord, tout au bout sud du Maidan, le Victoria Memorial, une colossale célébration de la puissance britannique et de sa petite (<1,60m) reine, couverte de marbre blanc et coiffée d'un dome imposant... Une sorte de réplique au Taj Mahal ? En tout cas, les Indiens s'en moquent et viennent en nombre se promener dans les jardins, fort beaux, et, le cas échéant, visiter l'intérieur. Sur le parvis, c'est la photo obligée, et, comme nous sommes appuyés à la rampe du grand escalier extérieur, ils veulent tous poser avec nous pour leur photo-souvenir ! Une bonne rigolade quand nous demandons 1 roupie par photo...

Taxi pour aller vers le nord sur la rive du Hooghly. Problème : beaucoup de rues et d'endroits ont été rebaptisés et les taxis ne connaissent que les anciens... Ainsi, impossible de nous faire déposer là où nous voulons, jusqu'à ce que Sue ait la bonne idée de mentionner le 'flower market'. De là, nous réussissons à monter sur le tablier et nous traversons le Howrah Bridge, énorme construction métallique peinte en gris (1943), dont les trottoirs sont supposés être "les plus empruntés du monde", notamment par des portefaix qui trimballent des poids et des trucs incroyables sur leur tête dans une espèce de demie course - ou de marche sportive, comme on voudra - impressionnante.

De l'autre côté du pont, la grande gare de Howrah, où, un jour d'août 1965, nous y avons débarqué à trois - Frédéric Jenny, Jacques-André Vincenot et moi - après une nuit de train en provenance de Vanarasi (Bénarès), couverts d'escarbilles noires (loco à vapeur), et où nous avons découverts le luxe des 'Retired Rooms', sorte de salles de bains de luxe pour voyageurs fortunés ou, tout simplement à l'époque, étrangers... La gare est très active, sans doute du fait de nombreux 'banlieusards' venus passer le dimanche à la ville.

En sortant de la gare, nous nous rendons sur l'embarcadère des ferry-boats fluviaux, dans l'intention de retraverser. Mauvaise comm, nous nous retrouvons sur celui qui va tout au nord de la ville, un peu comme, sur le RER C, on peut partir pour Genevilliers quand on veut aller à Versailles... Bonne aubaine pour nous, en fait, puisque nous voulions nous balader sur le fleuve, pour voir d'autres coins de la ville, mais surtout pour 'vivre un moment avec les Indiens'. Le ferry est plein de gens de tous âges, la plupart endimanchés, de façon moderne ou plus traditionnelle, et nous taillons plusieurs bavettes circonstancielles.

Le Hooghly étant un défluent du Gange, il est donc 'sacré' et c'est un spectacle étrange, à la fois fascinant et répugnant, que celui de tous ces gens qui y barbotent, se lavent, ou lavent leurs vêtements, dans des eaux dont la couleur évoque au mieux la boue et au pire les égouts, en empruntant un des nombreux escaliers construits à cet effet (les ghats, comme à Vanarasi), à deux mètres d'un amas d'immondes détritus... Sue a beau nous lire par la suite que "ces eaux ont un pouvoir d'auto-régénération 10 à 25 fois plus élevé que d'autres fleuves du monde car très riches en oxygène dissout", il n'empêche, il faut avoir la foi,... ou pas d'accès à un robinet.

Ayant finalement débarqué au sud comme nous le voulions, nous rentrons dans notre quartier en taxi (nouveau problème de toponymie), et, comme tout ça nous a ouvert l'appétit (...), nous allons casser une petite graine dans une petite popote bengalie, tout proche de notre hôtel. Salle sommaire mais propre (ici on est là pour manger pas pour bavarder ou regarder par la fenêtre), nourriture bonne et pas chère (1€ le plat de curry), clients non européens (sauf 2 autres français), il n'y avait guère que les raclements de gorge post-prendiaux, vigoureux et sonores dans le lavabo d'un coin de la salle qui nous l'étaient un peu mal à l'aise...

Rentrés chez nous pour une assiette de fruits en chambre (papaye, mandarines, bananes), nous fermons les yeux quelques minutes, avant de refaire nos sacs car demain c'est Darjeeling !


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Commentaires
Z
coucou on a pensé à vous , il ne valait mieux pas passer par la catastrophe aux philippines grosse bise za
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