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Notre Tour du Monde en 80 jours
20 octobre 2013

19/10 : Shanghai (2eme jour)

Première nuit à l'auberge, réveil un peu tôt pour cause de changement d'heure, ou, comme le dit joliment Alain Benoit, de 'décalage horreur' : moins une heure. Plus que 7 et on vous rattrape !

Elle est très sympa, cette auberge, cette 'hostellerie', établie sur 3 niveaux autour d'un bar-restaurant-salon-bibliothèque avec canapés, où flotte un parfum de jeunesse internationaliste et libertaire que beaucoup d'entre nous connaissent bien... Du coup nous y prenons notre petit dej, avant de partir à la conquête du Bund.

Keskcékça le Bund ? Tout simplement une digue en bordure (rive gauche) du fleuve Huangpu qui traverse la ville, que les occidentaux avaient édifié pour la protection des 'concessions' obtenues de la Chine après la Guerre de l'Opium, et qui a fini par donner son nom à toute la magnifique rangée de bâtiments construits par les même occidentaux pour abriter leurs puissantes institutions commerciales et financières entre 1880 et 1930.  Soigneusement préservés aujourd'hui, et même reconstruits pour certain, ces bâtiments sont splendides. D'autant plus que, si du temps de leur splendeur ils regardaient le néant de l'autre côté de la rivière, aujourd'hui ce 'néant' est le quartier Pudong, nouveau centre névralgique (financier) de la ville, et littéralement hérissé de gratte-ciel. Ainsi se contemplent de part et d'autre du Huangpu les deux ensembles de constructions qui ont fait la ville à 100 ans d'intervalle : le Bund au début du XXème, Pudong au début du XXIème. Quel beau contraste et quel beau raccourci !

Pour parvenir au Bund, il faut parcourir sur plus de 2 km la Nanjing Road, une avenue 'historique' transformée en promenade piétonnière et archi-commerçante, et, en ce samedi matin, empruntée par une foule considérable. Et une fois arrivés, nous constatons à quel point ce lieu est attirant pour les Chinois car la promenade sur la digue est pleine à craquer.

En début d'après-midi, nous nous rendons en métro à la gare centrale de Shanghai pour prendre nos billets de train pour Xi'an. Le métro, ça va, nous dominons, nous avons nos 'passe 3 jours', tous les panneaux sont écrits en chinois et en anglais, et nous nous débrouillons pas mal du tout. Mais prendre des billets de train, plus ou moins rapides, plus ou moins confortables, pour dans deux jours, dans une immense gare, c'est une autre histoire. Bon, finalement, avec l'aide de jeunes bonnes volontés qui ne parlent pas trop mal l'anglais (les 'tuniques rouges'), nous y parvenons avec les honneurs... Ce n'est pas le cas du pauvre Pakistanais, déjà paumé avant notre arrivée, et que nous voyons partir pour une autre gare avec une 'tunique rouge' qui pousse le service jusqu'à l'accompagner personnellement, et avec le sourire...

En sortant de la gare, re métro jusqu'au delà du Bund et du Huangpu, dans le quartier Pudong justement, au pied des tours, ce qui nous permet de constater que la course au record de hauteur marche très fort dans le monde et que, après Kuala-Lumpur, New-York et Dubaï, il se pourrait bien que Shanghai prenne la tête (?) : une énième tour en construction est en effet en train de dépasser le World Financial Centre...

Mais ce n'est pas pour monter que nous sommes lâ, c'est pour descendre, en l'occurrence dans les sous-sols de l'Oriental Pearl Tower (qui ressemble à une perle comme moi à Mao-Ze-Dong...) où Sue nous a déniché le Musée de l'histoire de Shanghai : toute l'histoire de la ville, et de la Chine en quelque sorte, en plus de 200 reconstitutions à l'échelle humaine de scènes de la vie quotidienne, avec personnages en costumes, le tout avec un grand luxe de détails et un sens esthétique certain. Très réussi.

Nous quittons le peuple chinois d'hier pour rentrer chez nous avec le peuple chinois d'aujourd'hui... Et ça ne s'est pas amélioré depuis hier, ça se confirme, ce sont bien des 'méditerranéens' mais tendance 'mal-élevé' : ça se racle la gorge, ça éternue sans mouchoir, ça crache dans la rue, ça ne laisse pas passer les piétons, ça saute la queue, ça monte dans le métro avant que les passagers ne descendent, et ça braille, ça braille sans arrêt...

Finalement, ces pauvres Chinois sont un peu comme les Russes : après des siècles de servage, et un XXème siècle chaotique, ils se retrouvent 'libres' mais sans expérience de la vie collective libre, urbains mais sans vraie pratique de l'urbanité...


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Commentaires
A
je suis épuisée car je viens de rattraper les kilomètres de 3 semaines de vos pérégrinations....Vous êtes passionnants et super-efficaces; bravo à tous deux; A SP
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