3 novembre 2013
1/11 : Hué - HoChiMinh (700 km en avion)
Contribution involontaire ce matin aux fausses-navettes-d'aéroport-payées-d'avance : la nôtre n'arrivant pas, nous avons du prendre un taxi... Mais l'avion étant ponctuel, nous serons à HoChiMinh dans une heure, ce qui est nettement plus rapide, et plus confortable, que le train... Il fait encore très beau ce matin. Chouette.
Enfin... très beau dans l'avion, parce que a HoChiMinh il fait 30 humide, la circulation est intense (autant de motos/scooters, beaucoup de voitures, mais pas une seule bicyclette), et la pollution se sent. Dans le bus 152 qui nous amène de l'aéroport à l'hôtel que nous a déniché Sue, il me revient ces paroles que nous chantions aux Scouts quand nous avions chaud, un pur chef d'oeuvre :
Ah quelle cha, ah quelle cha, ah quelle chaleur tropicale !
On est mou, on est mou, on est mouille jusqu'aux os...
On sent son, on sent son, on sent son gilet d'flanelle
Coller-à, coller-à, coller-à la peau du dos...
C'est à peu près ça, sans le gilet... Et ça l'est encore plus quand, ayant pris possession de notre magnifique chambre (sans fenêtre mais avec clim), nous sortons pour faire le 'tour du souvenir de Saigon'. C'est moi qui l'appelle comme ça, ce tour à pied, mais il faut bien choisir : nous n'avons qu'une après-midi, les après-midi sont courts, et HCM est une énorme ville de 10 millions d'habitants. Aussi avons-nous décidé, et le choix de l'hôtel était un peu en fonction, de nous limiter à une grande promenade à pied dans ce qui fut un jour la capitale de la Cochinchine 'française', puis du Vietnam 'sous protectorat' jusqu'en 1954.
Pour commencer, nous faisons un écart au tour en allant manger une soupe aux nouilles chez Pho 2000, tout près de l'hôtel et du grand marché Be Than, endroit rendu célèbre depuis que Bill Clinton lui-même, accompagne de sa fille Chelsea, y est venu manger la sienne en 2000, lors d'une 'mission de bons offices' censée contribuer à rétablir des relations 'normales' entre les deux pays... Très bonne la soupe, mais quel paquet de touristes !
Ensuite, nous enfilons :
- l'ancien Hotel de Ville, rococo à souhait, surtout depuis qu'il est devenu le People's Committee Office ;
- la Cathédrale, en briques de Toulouse (!), qui a l'air mieux tenue que celle de Hanoi toute noirâtre de pluie ;
- la Grande Poste, restée la Grande Poste de HCM, avec ses voûtes Eiffel, ses comptoirs en bois et ses ventilateurs ;
- l'ancien Opéra, fortement inspiré du Palais Garnier, redevenu Opéra officiel de HCM depuis sa restauration l'an dernier
- les magnifiques grands palaces qu'étaient et que sont encore le Continental et, plus bas, sur la Rivière de Saigon, le Majestic...
et, d'une façon générale, une 'atmosphère' franco-coloniale flottante, faite de grandes allées rectilignes bordées d'arbres, de moiteur ambiante et presque - allez, j'ose - comme une odeur de pastis dans l'air...
Le pastis, on va l'avoir, mais sous forme d'une énorme averse tropicale d'environ une heure, pendant laquelle nous étions réfugiés derriere les étals de fruits d'un marche de rue sur notre chemin du retour vers l'hôtel...
Après ce 'tour du souvenir', on ne peut s'empêcher d'être un peu fâché avec l'histoire et de regretter que les liens ne soient apparemment pas rétablis avec la France, après une guerre violente certes mais aussi un siècle de présence qui n'a pas toujours et pas seulement été 'exploitante'. Mais il est vrai que le million de Vietnamiens présents chez nous est surtout constitué de réfugiés, boat people mais aussi jet people, avec des idées pas vraiment en phase avec celles du pouvoir communiste en place. Car ici, le Parti continue de bien verrouiller les choses : aucune liberté de la presse, par exemple, et à l'aéroport cette précision sur les interdits : "Reactionary and morally harmful cultural publications and goods..."
Du côté US, en revanche, avec ou sans la soupe historique de Clinton, les choses ont l'air mieux parties. Ou bien, ne serait- ce que l'attrait et le culte du dieu dollar qui parviennent à effacer, au moins dans la langue et le business, 12 années d'épouvante ? En tout cas, nous notons que les deux nouvelles tours géantes de HCM ont prévu un héliport, l'une á mi-hauteur l'autre sur le toit... On ne sait jamais, des fois que l'histoire se répéterait ?
Sur notre chemin ce matin en allant prendre notre bus, nous sommes soudain entourés d'une bande de jeunes en t-shirt vert qui militent pour un Vietnam écolo et nous décorent, avec mille sourires, d'un insigne dont le slogan nous parait assez bien refléter notre propre opinion : "Vietnam, timeless charm"...
Good bye, Vietnam ! Hello... Thailand !
Enfin... très beau dans l'avion, parce que a HoChiMinh il fait 30 humide, la circulation est intense (autant de motos/scooters, beaucoup de voitures, mais pas une seule bicyclette), et la pollution se sent. Dans le bus 152 qui nous amène de l'aéroport à l'hôtel que nous a déniché Sue, il me revient ces paroles que nous chantions aux Scouts quand nous avions chaud, un pur chef d'oeuvre :
Ah quelle cha, ah quelle cha, ah quelle chaleur tropicale !
On est mou, on est mou, on est mouille jusqu'aux os...
On sent son, on sent son, on sent son gilet d'flanelle
Coller-à, coller-à, coller-à la peau du dos...
C'est à peu près ça, sans le gilet... Et ça l'est encore plus quand, ayant pris possession de notre magnifique chambre (sans fenêtre mais avec clim), nous sortons pour faire le 'tour du souvenir de Saigon'. C'est moi qui l'appelle comme ça, ce tour à pied, mais il faut bien choisir : nous n'avons qu'une après-midi, les après-midi sont courts, et HCM est une énorme ville de 10 millions d'habitants. Aussi avons-nous décidé, et le choix de l'hôtel était un peu en fonction, de nous limiter à une grande promenade à pied dans ce qui fut un jour la capitale de la Cochinchine 'française', puis du Vietnam 'sous protectorat' jusqu'en 1954.
Pour commencer, nous faisons un écart au tour en allant manger une soupe aux nouilles chez Pho 2000, tout près de l'hôtel et du grand marché Be Than, endroit rendu célèbre depuis que Bill Clinton lui-même, accompagne de sa fille Chelsea, y est venu manger la sienne en 2000, lors d'une 'mission de bons offices' censée contribuer à rétablir des relations 'normales' entre les deux pays... Très bonne la soupe, mais quel paquet de touristes !
Ensuite, nous enfilons :
- l'ancien Hotel de Ville, rococo à souhait, surtout depuis qu'il est devenu le People's Committee Office ;
- la Cathédrale, en briques de Toulouse (!), qui a l'air mieux tenue que celle de Hanoi toute noirâtre de pluie ;
- la Grande Poste, restée la Grande Poste de HCM, avec ses voûtes Eiffel, ses comptoirs en bois et ses ventilateurs ;
- l'ancien Opéra, fortement inspiré du Palais Garnier, redevenu Opéra officiel de HCM depuis sa restauration l'an dernier
- les magnifiques grands palaces qu'étaient et que sont encore le Continental et, plus bas, sur la Rivière de Saigon, le Majestic...
et, d'une façon générale, une 'atmosphère' franco-coloniale flottante, faite de grandes allées rectilignes bordées d'arbres, de moiteur ambiante et presque - allez, j'ose - comme une odeur de pastis dans l'air...
Le pastis, on va l'avoir, mais sous forme d'une énorme averse tropicale d'environ une heure, pendant laquelle nous étions réfugiés derriere les étals de fruits d'un marche de rue sur notre chemin du retour vers l'hôtel...
Après ce 'tour du souvenir', on ne peut s'empêcher d'être un peu fâché avec l'histoire et de regretter que les liens ne soient apparemment pas rétablis avec la France, après une guerre violente certes mais aussi un siècle de présence qui n'a pas toujours et pas seulement été 'exploitante'. Mais il est vrai que le million de Vietnamiens présents chez nous est surtout constitué de réfugiés, boat people mais aussi jet people, avec des idées pas vraiment en phase avec celles du pouvoir communiste en place. Car ici, le Parti continue de bien verrouiller les choses : aucune liberté de la presse, par exemple, et à l'aéroport cette précision sur les interdits : "Reactionary and morally harmful cultural publications and goods..."
Du côté US, en revanche, avec ou sans la soupe historique de Clinton, les choses ont l'air mieux parties. Ou bien, ne serait- ce que l'attrait et le culte du dieu dollar qui parviennent à effacer, au moins dans la langue et le business, 12 années d'épouvante ? En tout cas, nous notons que les deux nouvelles tours géantes de HCM ont prévu un héliport, l'une á mi-hauteur l'autre sur le toit... On ne sait jamais, des fois que l'histoire se répéterait ?
Sur notre chemin ce matin en allant prendre notre bus, nous sommes soudain entourés d'une bande de jeunes en t-shirt vert qui militent pour un Vietnam écolo et nous décorent, avec mille sourires, d'un insigne dont le slogan nous parait assez bien refléter notre propre opinion : "Vietnam, timeless charm"...
Good bye, Vietnam ! Hello... Thailand !
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