20/10 : Shanghai (3ème jour)

C'est aujourd'hui dimanche, et c'est aussi jour de repos pour les Chinois. Quelle domination l'Europe chrétienne et colonisatrice a exercée sur le reste du monde pour que le repos du dimanche puis le ouiquenne soient ainsi 'religieusement' suivis par tous, certains pays musulmans exceptés qui se reposent vendredi-samedi ! Donc, ici à Shanghai, on prend son dimanche... Pourvu que les compagnies aériennes ne le fassent pas !

Ouf, China Eastern, tout près de chez nous (390 m selon le GPS), est ouverte, et nous réservons donc notre retour de Xi'an à destination de Hong Kong (2050 km) pour le vendredi 25 octobre. Ca, c'est fait.

Et nous poursuivons alors à pied vers le sud, non sans nous arrêter visiter l'ancienne maison bourgeoise que Mao avait habitée lors de son premier séjour en famille à Shanghai. Il faut la trouver la maison, à peine distinguée par une plaque de cuivre. Nous sommes les seuls visiteurs, et la jeune 'guide volontaire' chinoise - Irene (Ayleen ?) - est toute heureuse de pouvoir pratiquer son 'engrish' devant son prof d'université qui est là pour la tester dans sa première expérience ! Mao... Qu'est-ce qu'il dirait devant la Chine d'aujourd'hui, 40 ans après sa mort ? Les Chinois en tout cas semblent s'en ficher un peu de Mao : pour eux Mao, ça ne rime plus avec bravo mais avec... ciao.

Un peu plus loin, nous achetons les deux journaux en langue anglaise disponibles, China Daily et Shanghai Daily, et nous allons les lire dans un café 'chicos'. Ca fait du bien de temps en temps.

Puis nous poursuivons vers l'ancienne 'Concession française', une sorte de  carré d'environ 3-4 km de côté, occupé pendant une cinquantaine d'années, et d'une certaine façon rappelant la France : petites rues non rectilignes (sauf la grande avenue Joffre), bordées de platanes (qui semblent moins atteints par la maladie) et flanquées de maisons plus ou moins classiques mais souvent préservées et repérées par des plaques informatives assez laconiques. Nombreux magasins de fringues, bars à vins, restaurants fins, produits de luxe : la France, quoi. A noter le très réussi Visitor Centre, apparemment restauré et équipé par la Ville de Toulouse.

Après un poulet sauce Sichuan bien relevée, nous nous faisons 2h de métro pour aller, comme Gilbert Bécaud le dimanche à Orly, à notre aéroport d'arrivée, histoire de prendre le Maglev, le train à lévitation magnétique ultra rapide que nous avions raté avant-hier ! Et bien il va vite, le Maglev, c'est sûr, mais seulement à 300 kmh, et encore pendant seulement 5' sur les 7 qui lui sont nécessaires pour effectuer les 30 km du parcours. Pas mal, quand même...

En revenant, en métro, nous courons prendre l'ascenseur de l'hôtel Marriott pour voir la vue du haut du 38ème étage. Nous arrivons pile 15' avant le coucher wu soleil, et c'est magnifique. Quelques clients friqués, de toutes nationalités, sirotent nonchalamment quelques boissons aux prix aussi vertigineux que la vue. Nous, nous rentrons acheter notre pique-nique à base de fruits à l'un des nombreux micro-détaillants de notre rue.

Quelle belle journée!