21 septembre 2013
19/09 : Ottawa - St Jacobs (600 km)
Pas de petit dej au réveil ce matin, mais un vrai north-American breakfast vers 10h, de quoi tenir jusqu'au soir.
Cette première 'vraie' longue étape a été conforme aux prévisions : longue, généralement monotone, souvent fastidieuse ; ce que nous ignorions, en revanche, c'est que la traversée de Toronto allait être aussi éprouvante et périlleuse pendant une bonne heure... Imaginez une autoroute gigantesque (jusqu'à 8 voies de chaque côté), pleine à craquer de bagnoles et d'énormes trucks de 40 tonnes qui roulent tous aussi vite, tous à 110-130 kmh bien au dessus du maximum autorisé de 90-100 et en changeant de lignes à tout bout de champ... Il parait que cette traversante est souvent considérée comme la plus dense, et donc la plus dangereuse, du monde...
On comprend que l'Ontario est l'état le plus peuplé du Canada (12 contre 10 au Québec) quand on traverse avant et après Toronto une impressionnante série de localités aux noms parfaitement inconnus en Europe et qui ont toutes entre 100 000 et 200 000 habitants : Kingston, Oshawa, Brampton, Guelph, Kitchener, etc, etc.
Kitchener (juste après Cambridge et avant Waterloo...), c'est justement là que nous sommes sortis de la déferlante autoroutière pour aller chercher à nous loger du côté de St Jacobs. Et bien nous en a pris !
Car il se trouve que St Jacobs est la 'capitale' des Mennonites au Canada. Les Mennonites sont chrétiens, mais anabaptistes, c'est à dire qu'ils laissent le baptême au choix éventuel d'adultes conscients. Créés vers 1600 par un certain hollandais du nom de Menno Simons, d'où leur nom, leur anabaptisme posait problème à la société civile de l'époque (surtout suisse et allemande) pour qui le baptême était aussi un acte d'état-civil. Ils sont arrivés très vite en Amérique du Nord, où ils se maintiennent aujourd'hui autour de 1/2 million, et, pour ce qui concerne le Canada, essentiellement autour du mignon village de St Jacobs, où ils vivent en quasi autarcie dans leurs jolies fermes fleuries et accueillantes
La plupart d'entre eux ressemblent à tout le monde, mais les orthodoxes portent chapeau (hommes) ou robe longue et coiffe (femmes) et voyagent en carrioles noires (buggies) tirées par de beaux chevaux noirs ; quant aux 'enragés', ils sont tout de noir vêtus, de la tête aux pieds, se rapprochent ainsi beaucoup des Amish, un autre groupe de dissidents chrétiens qui refusent, autant qu'ils peuvent, le progrès technique.
Toujours est-il que nous nous sommes installés dans le B&B de Claire Bauman (no taxes, only cash please...), qui nous a conseillé un grand tour de la zone en voiture, au cours duquel nous avons fait nos emplettes auprès de plusieurs fermes (fruits et légumes très peu chers), pour finir par un pique-nique très sympa quoique crépusculaire près d'un 'covered bridge' en bois rouge.
A noter, preuve que la région est vraiment 'marquée', que toutes les routes ont de larges bas côtés non revêtus réservés à la circulation des charrettes à cheval ! Et la densité du crottin atteste de la fréquentation des lieux...
Cette première 'vraie' longue étape a été conforme aux prévisions : longue, généralement monotone, souvent fastidieuse ; ce que nous ignorions, en revanche, c'est que la traversée de Toronto allait être aussi éprouvante et périlleuse pendant une bonne heure... Imaginez une autoroute gigantesque (jusqu'à 8 voies de chaque côté), pleine à craquer de bagnoles et d'énormes trucks de 40 tonnes qui roulent tous aussi vite, tous à 110-130 kmh bien au dessus du maximum autorisé de 90-100 et en changeant de lignes à tout bout de champ... Il parait que cette traversante est souvent considérée comme la plus dense, et donc la plus dangereuse, du monde...
On comprend que l'Ontario est l'état le plus peuplé du Canada (12 contre 10 au Québec) quand on traverse avant et après Toronto une impressionnante série de localités aux noms parfaitement inconnus en Europe et qui ont toutes entre 100 000 et 200 000 habitants : Kingston, Oshawa, Brampton, Guelph, Kitchener, etc, etc.
Kitchener (juste après Cambridge et avant Waterloo...), c'est justement là que nous sommes sortis de la déferlante autoroutière pour aller chercher à nous loger du côté de St Jacobs. Et bien nous en a pris !
Car il se trouve que St Jacobs est la 'capitale' des Mennonites au Canada. Les Mennonites sont chrétiens, mais anabaptistes, c'est à dire qu'ils laissent le baptême au choix éventuel d'adultes conscients. Créés vers 1600 par un certain hollandais du nom de Menno Simons, d'où leur nom, leur anabaptisme posait problème à la société civile de l'époque (surtout suisse et allemande) pour qui le baptême était aussi un acte d'état-civil. Ils sont arrivés très vite en Amérique du Nord, où ils se maintiennent aujourd'hui autour de 1/2 million, et, pour ce qui concerne le Canada, essentiellement autour du mignon village de St Jacobs, où ils vivent en quasi autarcie dans leurs jolies fermes fleuries et accueillantes
La plupart d'entre eux ressemblent à tout le monde, mais les orthodoxes portent chapeau (hommes) ou robe longue et coiffe (femmes) et voyagent en carrioles noires (buggies) tirées par de beaux chevaux noirs ; quant aux 'enragés', ils sont tout de noir vêtus, de la tête aux pieds, se rapprochent ainsi beaucoup des Amish, un autre groupe de dissidents chrétiens qui refusent, autant qu'ils peuvent, le progrès technique.
Toujours est-il que nous nous sommes installés dans le B&B de Claire Bauman (no taxes, only cash please...), qui nous a conseillé un grand tour de la zone en voiture, au cours duquel nous avons fait nos emplettes auprès de plusieurs fermes (fruits et légumes très peu chers), pour finir par un pique-nique très sympa quoique crépusculaire près d'un 'covered bridge' en bois rouge.
A noter, preuve que la région est vraiment 'marquée', que toutes les routes ont de larges bas côtés non revêtus réservés à la circulation des charrettes à cheval ! Et la densité du crottin atteste de la fréquentation des lieux...
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