11/10 : Tokyo (3ème jour)

Petit jardin d'altitude en face de notre fenetre d'hotel

Au Musee d'Art Moderne de Tokyo (MOMAT)

Au MOMAT (2)

Au MOMAT (3)

Au MOMAT (4)

Au MOMAT (5) : les boites de Yamato

Jimbocho, quartier culturel et bouquineux (1)

Jimbocho, quartier culturel et bouquineux (2)

Jimbocho, quartier culturel et bouquineux (3)

Vue du Tokyo Metropolitan Government Bldg (TMGB, 1)

Vue du TMGB (2)

Vue du TMGB (3)

Qu'est-ce qu'une ville ? On nous apprend tout au long de nos études que les regroupements d'habitations ont été rendus nécessaires par la spécialisation des activités des hommes et la division du travail qu'elle a entraînée, laquelle a, à son tour, été renforcée et développée par l'existence des villes. Bon, d'accord, mais où s'arrête une ville ? Quelles sont ses limites ? Si l'on admet qu'une ville se définit par une surface bâtie continue, alors cela donne des énormités comme Mexico, Le Caire, Shanghai ou Tokyo, entre autres 'conurbations' de plus de 10 millions d'habitants, voire de 20, 30 ou 40, avec des surfaces bâties continues de plusieurs milliers de km2. Ainsi, à Tokyo, on peut arriver à faire plus de 80 km à partir du centre pour trouver la campagne. Et certains services comme les aéroports se trouvent de plus en plus éloignés des centres : 86 km pour Narita, pas étonnant que ça nous ait pris 2 heures l'autre jour...

Autre réflexion sur les villes. Toutes les grandes métropoles que nous avons traversées ou visitées jusqu'à présent - Boston Montréal, Chicago, Vancouver, Seattle, Los Angeles, Tokyo - sont des villes construites au bord de, et souvent sur, l'eau : lac, fleuve, mer ou océan. Et cela sera vrai pour la suite de notre voyage, avec Hanoi, Saigon, Bangkok, Calcutta, Mumbai, Oman, Istanbul... La quasi totalité du commerce international se faisant toujours par bateau, ou plutot maintenant par porte-conteneurs, les ports sont les poumons par lesquelles les grandes villes du monde continuent de respirer et de s'étendre. Et quel plaisir de se promener dans un grand port !

Bon, c'est pas très original ce que je raconte, mais c'est du vécu ! Et que nos petites capitales 'terrestres' - Paris, Madrid, Berlin,... - nous paraissent 'petiotes' vues d'ici... Il y a deux ans, le Grand Raid Tarbes - St Petersbourg nous avait convaincus, ou plutôt confirmé, que notre beau pays de France n'avait surtout pas de complexe de supériorité à avoir par rapport à de nombreux pays d'Europe. Aujourd'hui, le TDM80J nous met en face d'une autre réalité : l'Europe toute entière n'existe finalement que très peu par rapport au reste du monde... et à l'Asie en particulier.

Aujourd'hui, 3ème et dernier jour à Tokyo, avec un temps toujours insolemment beau. Au programme ce matin une nouvelle et dernière visite au JNTO (Japan National Tourist Office, entre la gare centrale et le Palais Impérial), puis à pied le long des douves jusqu'au Musée d'Art Moderne (très bien organisé, montrant les interactions et influences croisées avec l'Europe, jusqu'à Fujita le néo-Français ; bien aimé le 'jeu des boîtes' de Yamato). Derrière le musée, tout un quartier culturel bien agréable (Jimbocho), petits immeubles avec de très nombreuses librairies, neuf et occasion, et nous prenons un café au Paper Back Café, où nous bavardons avec un Japonais bien sympa.

En fin d'après-midi, nous remontons (en ascenseur !) à l'observatoire du Tokyo Metropolitan Government Building avec l'espoir d'apercevoir le Fuji au coucher du soleil... Et oui ! Il est là, émergeant plein ouest d'une petite mer de nuages 'perso', juste le sommet mais suffisamment pour ravir tout le monde.

Et puis retour à l'hôtel pour le casse-croûte et faire les 'bagages' ; sur leurs cintres, les parkas se font toutes petites...

La nuit n'étant pas encore vraiment d'un seul tenant, je me rafraîchis ma mémoire géographique :
- Le Japon (en japonais : Nippon-koku...) est un pays de catastrophes naturelles : plus de 100 volcans (dont nombre en activité), plus de 10 secousses sismiques par jour (y compris à Tokyo...), une saison de typhons (tiens, c'est maintenant... comme le prouve celui qui a frappé Kyoto le mois dernier), et quelques tsunamis (dont le dernier en date, celui de 2011 ; et dire que Fukushima n'est qu'à 300 km de Tokyo...)
- Avec 130 millions d'habitants, le Japon a le 10ème rang démographique dans le monde, mais il est en pleine dénatalité : on le voit bien, les enfants sont rares, un par famille.
- Mais il est quand même 10ème à l'IDH (Indice de Développement Humain), derriere la Norvege (1ere) et l'Australie (2eme), mais loin devant la France (20ème)

Et puis toutes latitudes révisées ou vérifiées (Tokyo 35, Shanghai 31, Xi'an 34, Tropique du Cancer 23 26 16, Hong Kong 22, Ho-Chi-Minh 10), c'est fait, la décision est prise : les parkas restent à Tokyo !