14/11 : Darjeeling - Bagdogra (90 km en 4x4) - Delhi (1200 km en avion)

Et nous voilà repartis ce matin, à l'envers, sur la redoutable 'route' de Darjeeling à Bagdogra/Siliguri. Cette fois-ci, c'est Phurba - petite taille, lunettes, 40 ans - qui nous descend avec 'sa' Tata 4x4. Et comme il est sympa, et que son anglais est plutôt meilleur que celui de la moyenne (des chauffeurs...), nous causons.

Comme tous les chauffeurs, il n'est pas proprio du véhicule (prix à neuf : 600000 roupies, soit 9000 €). Celui-ci appartient à un 'owner' qui lui verse un salaire fixe de 2000 R par mois. Mais il peut gagner plus en fonction du nombre de liaisons qu'il effectue, et du nombre de passagers, à condition de ne pas remonter à vide. En moyenne, il peut doubler son salaire, qui atteint alors 4000 R ou 50 € par mois. Cependant, il a une femme et deux enfants scolarisés. En tenant compte d'un loyer de 1200 R par mois, et d'autres dépenses fixes, il lui reste moins de 100 R par jour, c'est-à-dire 1 €, pour faire manger 4 personnes... Nous espérons qu'il s'est trompé ou que nous avons mal compris ses calculs, car 1€ par jour pour 4, c'est tout simplement inimaginable. Et pourtant...

Le vol vers New Delhi se fait sur une parfaite parallèle à la chaîne de l'Himalaya. Et nous passons en revue nos (nouveaux) amis que sont le Kanchenjunga, l'Everest et le Makalu, sans compter la dizaine d'autres plus de 8000... C'est magnifique, d'autant que la petite hôtesse de Bagdogra nous a soigneusement réservé des sièges sur la droite de l'appareil...

Arrivée Delhi, superbe aéroport flambant neuf (3 ans), vaste et non stressant ; à la porte, notre premier 'airport pick up', un gars avec notre nom sur un carton et qui nous attend... Faut dire que c'était compris dans le prix de la chambre (40€), alors, pas de complexes ! Belle impression de New Delhi (13 millions), grandes avenues, espaces verts, gros trafic mais assez fluide... Et puis ça change pas mal quand nous arrivons près de la gare centrale, quartier de notre hôtel, pas loin de nous rappeler Calcutta, rues hyper-animées (et un peu défoncées), myriade de tuk-tuks (taxis motos avec remorque 2 places), nuée de rickshaws (même principe mais au lieu de la moto c'est un gars à vélo), et dizaines d'hôtels, tous plus luxueux dans leur accueil les uns que les autres (mais que cache l'arrière boutique ?)...

Un peu sonnés par le voyage, l'animation des rues et la 'finalisation' de notre réservation d'hôtel par internet (...), nous nous rabattons sur un 'coin à manger' tout proche : une pizzeria indienne ! Pas mauvais, mais hors de (nos) prix... Tant pis.

En nous couchant, nous sommes attirés à la fenêtre par un vacarme, grandissant, dans notre rue : c'est un mariage (c'est la saison, après la mousson), époux sur un cheval, accompagné d'un enfant (symbole de fertilité ?), allant chercher sa promise avec force fanfare et danses ; le gars qui tient le licol du cheval cause dans son mobile...

Comments

[zaza]

alors là y'a une photo dans la chambre où sue à l'air de bien se caillé, bon de toutes les façons vous vous régalez et c'est tant mieux, je ne pense pas qu'il se soit trompé ce chauffeur de taxi c'est notre niveau de vie qui est indécent face au leur no more kiss zaza